19 mai 2008
1
19
/05
/mai
/2008
23:00
Nass El Ghiwane - Ya Chafi, Ya Afi (MP3)
Nass El Ghiwane - El Mekkaoui (MP3)
Nass El Ghiwane - Hamdouchia (MP3)
Nass El Ghiwane - El Gasba (MP3)
Votre bibliothèque musicale c'est un peu votre album photo de voyage, à chaque fois que vous prenez un disque c'est un torrent de réminiscences qui vous mente à la tête, des clichés qui passent en slideshow à l'arrière plan de votre conscience imageante, des poses qui font marche arrière, des visages désappris qui s'exhument de votre mémoire stigmatisant chaque moment d'une impardonnable glose comme un soleil perdu qui couche ses rayons sur un fleuve oublié. Votre bibliothèque musicale c'est votre autobiographie rangée et poussiéreuse, c'est votre journal intime accordé d'un million d'interprétations spiritualistes, c'est vos commentaires imputés, vos consternations noires, vos euphories rouges, c'est votre vie snobée, votre temps perdu, votre lieu ermite et lanciné.
Au fur et à mesure que votre collection se bouffit, vous vous dégonflez, comme nous d'ailleurs quand on est arrivé un jour à jouir du luxe prêté par l'abus de la transe sur nous, puis jurer qu'elle est un état d'esprit de souche maghrébine, nord-africaine puis on est allé calligraphier sur les murs des deux côtés du fameux Chemin Cheikh Bachir El Ibrahimi : " James Brown est un Soudanais ! " et qu'il ne faisait que subir la transe du Gnawi et s'en extasier jusqu'à avoir l'opinion funky, jusqu'à avoir un punch sève pour pouvoir danser comme un neutron libre, comme si qu'il a été piqué par une mouche qui a bue de l'eau travaillée par un marabout mauritanien.
C'est psychoïde tout l'effet que la musique Ghiwanie avait et peut avoir sur un être humain. Le registre musical de Nass El Ghiwane symbolise en lui seul toute une partie de l'histoire du Maroc, leurs chansons sont de vraies échappatoires des fouets de la pauvreté, de l'absence des libertés, des subis individuels et de la perdition collective. Leurs textes sont insoumis, sévères pour le système astreignant, souvent tirés de la poésie, de la religion, des proverbes et dictons populaires, ont acquis une immortalité artistique de par leur éventualité contextuelle et la puissance de leurs interprétations musicales enrichie par des influences tirées principalement du Gnawi, du berbère et du chant Aissawa ce qui donne une multitude d'instruments appliqués avec grande maîtrise. L'éventualité contextuelle se manifeste dans l'adhésion des différentes composantes de la société avec toutes leurs divergences culturelles, idéologiques et intellectuelles. La puissance de l'interprétation est toute cette harmonie d'un orchestre qui joue à perfection une musique qui suscite l'imagination et donne la transe à son auditeur jusqu'à devenir un orchestre de rêve, extraordinaire et là c'est Martin Scorses qu'on entend les présenter comme les Rolling Stones de l'Afrique.
Posté par Dead Skin
-
dans
MBE Essential Discs
16 mai 2008
5
16
/05
/mai
/2008
23:00
Thievery Corporation – Lebanese Blonde (MP3)
Thievery Corporation – Treasures (MP3)
Thievery Corporation – Le Monde (MP3)
Et la musique domine lentement mais avec insistance, des bribes de mélodies vous noient dans un rythme stimulant la détente. La jeune foule et brillante et pleine de vie, souriant et tissant autour de l'autre un rire frais, des gestes en retour avec basculement facile,. Bienvenue sur le Mirror Conspiracy, votre ballet dansant dans une autre pièce, un grand état d'esprit, un endroit où les soins n'existent pas et le plaisir est abondante. L'océan de rythmes et des sons à travers des laves rivés de votre esprit, hypnotisant doucement de loin les abruptes des réalités qui semblent peu nombreuses et laissées mille ans derrière vous. Trop beau pour être vrai ? Pas dans ce cas.
Tout comme Boards of Canada, Future Sound of London et Autechre ou même Massive Attack, la discographie de Thievery Corporation devait apparaître ici et en totalité. Comme on le sait très bien, la communauté Electronica ne laisse pas de place pour les nuls sachant qu'il est très facile de faire des guech guech avec un super matos. Les deux gars venus tout droit de Washington DC font preuve d’un grand stylisme downtempo, c’est vrai qu’ils n’ont pas réinventé cette musique mais ne sont-ils pas comptés parmi les rares apostrophés d’un trip-hop en voie de disparition ?
Trop déprimée pour m'en tirer
Trop bien pour rien piger
J'ai déja connu cet état
Ailleurs plein d'autrefois
J'entends le soleil
Les nuages par les volets
Un million de pensées
Envahit mon esprit
(Lebanese Blonde)
Posté par Dead Skin
-
dans
MBE Essential Discs
10 janvier 2008
4
10
/01
/janvier
/2008
00:00
The New Pornographers - My Rights Versus Yours (MP3)
The New Pornographers - Myriad Harbour (MP3)
The New Pornographers - Entering White Cecilia (MP3)
En 1969, Chris Hodenfield, journaliste au Rolling Stone écrit : En 1957, il a été conclu qu’il existe une relation de cause à effet entre le rock ‘n’ roll et la délinquance.. Mais c’est bien plus tard que Jimmy Swaggart qui pense avoir trouvé la bonne définition au rock ‘n’ roll en l’appelant: The New Pornography. Contrairement à ce qu’on pourrait attendre d’une telle bannière, rien ne m’appel à mettre un code parental sur ce poste, les mille pêchés de la musique sont connus depuis toujours, mais un pareil titre pourrait tous juste nous rappeler les déboires du pelvis avec les aïeules de Swaggart.
Challengers. Aussi simple que claire comme titre d’album recouvert d’une aversive pochette, ce qui ne peut être le cas d’ailleurs de la power-pop du supergroupe, pas du tout simpliste. Le ramassis quasi-canadien conduit par l’excellent A.C. Newman, composent des chansons euphoriques utilisant un grand nombre d’instruments ( accordéon, guitares, violoncelle, contrebasse, percussions, cuivres.. ) Fournissant à leurs chansons une instrumentation digne d’un orchestre pop déjà responsable de trois beaux travaux, ( Mass Romantic 2000, Electric Version 2003 et Twin Cinema 2005 ). Les trois interprètes du groupe : Newman, Case et Bejar, dans une diversité vocale cohérente renforçant cette impression qu'on a depuis le permière écoute, ce quatrième album est plus léger que ces précédents, c'est-à-dire que les compositions ne sont guère provocantes même si parfois en attend un peu plus de force, vainement, une sensation que personnellement je retrouve sur les quelques chansons qu’interprète la rouquine Neko Case qui, malgré son talent indiscutable, est loin d’être touchante comme le cas d’Amy Milian du côté de leur compatriote Stars.. Peut-être par précaution de ne pas être trop mielleux et confirmer leur registre avec cette pop électrisante, compliquée et très mélodique. Très loin d’être dansante ni trashante mais juste à écouter, apprécier sans se laisser feinter par le nom du groupe même si peut être le grand pêché de cet album reste le fait d’être trop accrocheur.
tag: The New Pornographers,
Challengers,
Indie Pop/Rock
Posté par Dead Skin
-
dans
MBE Essential Discs